Un peu plus d’un an après son ouverture (11 juin 2021), le centre aquatique est désormais équipé d’un système de géothermie. Les travaux ont coûté 340 000 € HT (sans compter les frais d’études) à la collectivité, mais le retour sur investissement devrait être encore plus rapide que prévu avec le contexte énergétique actuel…
Une solution intéressante…
A Balsan’éo, le système de géothermie fonctionne de la manière suivante : grâce à un puits de pompage, l’eau (13°C) est pompée en provenance de la nappe phréatique, passe dans une pompe à chaleur et un échangeur thermique afin de récupérer les calories équivalent à +/- 5°C, avant de repartir dans deux puits de réinjection. La vitesse de traitement est de 90 m3/h.
La géothermie couvre plus de 80 % des besoins en chaleur de l’établissement. Ainsi, la chaudière à gaz n’est utilisée que pour le complément. A cela, il faut également ajouter la consommation énergétique liée à l’utilisation de la pompe à chaleur. « Lors de la première année de gestion, nous avons utilisé le gaz à 100 % avec un prix négocié pour un an. Désormais, pour cette nouvelle saison, alors que les prix ont fortement augmenté, nous avons provisionné le même coût concernant les consommations énergétiques grâce à l’apport de la géothermie. Alors que les autres établissements aquatiques vont subir d’importantes hausses budgétaires » indique Antoine Drotz, directeur des sports de Châteauroux Métropole.
…pour laquelle il faut prendre quelques précautions
Si la géothermie est intéressante pour optimiser les consommations énergétiques, le directeur des sports met en garde sur certains aspects car ce n’est pas une solution systématique : « tout d’abord, nous avons la chance de posséder une nappe phréatique en lien avec l’Indre, avec une importante alimentation en eau. Pour preuve, cet été, la quantité d’eau n’a baissé que légèrement. Ensuite, il est indispensable de disposer d’une distance assez grande (environ 300 à 400 m) entre le puits de pompage et les puits de réinjection afin que la température se diffuse de manière optimale. Enfin, il ne faut pas négliger la partie fonctionnement avec des analyses de l’eau régulières, des prélèvements et des échanges avec un bureau d’études mandaté (coût de fonctionnement d’environ 20 000 €/an) ». De plus, la géothermie étant une solution récente, les experts ont encore du mal à se projeter sur les dizaines d’années à venir, notamment sur le maintien des températures de la nappe phréatique par exemple.
La géothermie, énergie locale qui fonctionne en circuit très court, peut donc s’avérer très intéressante selon les projets.